Le Chevalier et le Cœur de Cristal

Un chevalier doit résoudre un mystère pour sauver les dinosaures d'une étrange maladie.

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La Maladie qui se Répand

Dame Kaelan découvre un tricératops malade et les mystérieux cristaux à l'origine de la maladie.

Dame Kaelan de l'Écaille Verdoyante patrouillait dans la vallée brumeuse, un lieu où le temps s'était arrêté. Ici, de grandes bêtes d'une époque oubliée erraient librement. Son devoir était de maintenir la paix. Mais la paix était en train de s'effriter. Elle trouva le tricératops près du Bois des Ténèbres, sa grande tête cornue basse. Il n'était pas agressif, juste... las. Autour de lui, les feuilles de cycas qu'il avait mangées étaient souillées d'une croissance cristalline bleue anormale. Son cœur se serra ; elle se sentit comme un Chevalier de Coupes, poussée par l'empathie. Un vieux texte lui revint en mémoire, un avertissement du temps des « dinosaures avant la nuit », parlant d'une lumière qui rendait la terre malade. C'était plus qu'une maladie aléatoire ; c'était un fléau rampant, une énigme qu'elle devait résoudre.

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Un Conseil de Doutes

Kaelan se dispute avec le conseil des chevaliers sceptique, convaincue que la source du fléau est d'origine humaine.

Dans la salle capitulaire, les chevaliers aînés, un ordre aussi stoïque que les légendaires Templiers, écoutaient avec des visages de pierre. « Il est dans la nature des créatures de tomber malades et de mourir », dit le Grand Maître. Kaelan tint bon. « Non. J'ai étudié les noms des dinosaures, leurs comportements. Cela affecte les herbivores et les nouvelles espèces, même les petits dinosaures à plumes que nous venons de cataloguer. Cela se propage depuis les anciennes Mines du Nord. » Elle sentit un feu s'allumer en elle, l'énergie passionnée d'un Chevalier de Bâton. « Ce n'est pas de leur faute. C'est de la nôtre. Nous ignorons le passé à nos risques et périls. Ce n'est pas comme dans une 'émission de télévision sur les dinosaures' simpliste où ils ne sont que des monstres. Ce sont des êtres vivants, et nous avons un devoir. » Sa conviction était absolue. Elle irait aux mines, avec ou sans leur bénédiction.

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Le Cœur du Fléau

Kaelan et sa monture, Rider, trouvent la source de la maladie : un cœur de cristal géant et palpitant.

Elle chevaucha son Deinonychus, un compagnon rapide qu'elle avait surnommé « Knight Rider » pour sa vitesse, au cœur de la montagne. Les tunnels scintillaient, les murs gémissaient sous la pression de la croissance cristalline. Ils entrèrent enfin dans une vaste caverne où l'air vibrait de puissance. Suspendu au centre se trouvait la source : un cœur de cristal pur, aussi grand qu'un rocher, pulsant d'une lumière bleue écœurante. C'était beau et terrible. Le détruire ou le contenir ? Le choix semblait aussi différent que le jour et la nuit. La destruction serait peut-être plus rapide, mais l'énergie libérée pourrait faire voler la vallée en éclats. Le confinement semblait impossible. Rider gronda, sentant l'anomalie du lieu, sa loyauté un réconfort dans le silence oppressant.

4

L'Ingéniosité d'un Chevalier

Utilisant ses connaissances et son courage, Kaelan redirige l'énergie nocive du cristal au lieu de le détruire.

Kaelan se souvint d'un diagramme tiré d'un vieux livre des archives, rangé à côté de tomes poussiéreux et d'abécédaires simples comme « Dinosaures pour les enfants ». Il montrait comment focaliser l'énergie en utilisant des cristaux harmoniques. C'était un pari risqué, mais c'était mieux que la force brute. Travaillant rapidement, elle fixa sur son bouclier des cristaux plus petits et stables qu'elle avait ramassés sur les parois du tunnel. Le tenant en l'air, elle l'inclina juste comme il fallait. L'énergie du Cœur de Cristal jaillit, frappant son bouclier non pas avec un fracas, mais avec un bourdonnement. Le faisceau se réfracta, se divisant en une douzaine de plus petits flux de lumière qui s'enfoncèrent sans danger dans le sol de la caverne, mettant à la terre l'énergie dangereuse. La pulsation oppressante diminua, la lumière écœurante s'adoucit. Elle n'avait pas détruit le passé, mais en avait redirigé les conséquences. C'était une solution née non pas de la force, mais de la compréhension.

Morale de l'Histoire
Le vrai courage ne consiste pas à détruire ce que nous craignons, mais à le comprendre et à trouver des solutions créatives et compatissantes aux problèmes complexes.